Tous les lecteurs du Le roman inachevé du bœuf de la crèche [1] savent, qu’après avoir écrit ses mémoires, le ruminant a pris sa retraite et qu’il réside désormais dans un centre médicalisé au Vatican. Aidé par l’intelligence artificielle, il continue cependant de répondre aux sollicitations des incroyables croyants déboussolés par les séismes qui secouent l’Église.
L’âne, qui avait servi de taxi aux apôtres, souffre d’une sévère arthrose. On lui a recommandé une cure thermale en France. Avec bien des précautions, il se jette à l’eau. Et voilà qu’il devient, malgré lui, l’attraction d’un café philo en répondant aux questions des curistes angoissés par un monde qu’ils avaient rêvé comme un jardin fleuri et qui devient une jungle inextricable. L’âne que l’on croyait ignorant et butté ne craint pas d’aborder les questions essentielles de la vie et, pour cela, n’hésite pas à faire appel à la raison humaine et à sa foi en Dieu. Le scepticisme et l’incrédulité de ces compagnons de piscine ne parviennent pas à étouffer la « petite fleur espérance » qu’il cultive, en silence, malgré la fureur et le bruit.
À l’approche de Noël, offrir les ruminations du bœuf, les braiments de l’âne ou les réflexions des incroyables croyants sera un cadeau utile autant qu’agréable.
[1] Jan de Bartaloumè, alias Jean Casanave, Le roman inachevé du bœuf de la crèche, 2020 ; Ces incroyables croyants, 2021 ; L’âne se jette à l’eau, 2023. Tous publiés chez Médiaspaul.